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Mon premier triathlon: Coetquidan, le 8 avril 2012 

            Pour mon premier triathlon, j'ai choisi de faire le sprint de Coetquidan. La partie natation se déroulant en piscine, j'aurais plus facilement mes repères, et il y aura moins le stress du départ groupé.

            Arrivé sur le site le jour J, je m'inscris sur place, remplis le formulaire de licence journée et récupère mon sac avec mon dossard. Je discute avec Philippe C. du club, qui m'a reconnu pendant que je faisais la queue pour m'inscrire, et j'en profite pour lui demander des conseils sur le déroulement de l'épreuve, et du triathlon en général.

            Je pars ensuite avec lui, l'autre Philippe et 2 autres personnes pour un petit échauffement en vélo, et une reconnaissance du circuit. Je roule tranquille pour garder des forces, et le début du parcours ne me paraît pas hyper difficile, à part une petite bosse un peu plus raide. Je ne me rends alors pas vraiment compte de ce qui m'attends lors de la course. On ne finit par le tour du circuit car il est temps de rentrer dans le parc à vélos. Première erreur: en finissant le tour j'aurais pu m'apercevoir que le reste du circuit me réserverait des surprises.

            A l'entrée du parc à vélos, le stress commence à bien monter (il était déjà bien présent!). L'arbitre vérifie je ne sais pas quoi et me dit que c'est ok: ouf! Quelqu'un écrit sur mon épaule et sur ma jambe mon numéro de dossard. Je range mes affaires à mon emplacement, et vais voir à nouveau Philippe pour quelques éclaircissement supplémentaires sur l'organisation lors des transitions.

            Il est enfin l'heure de rentrer dans le vif du sujet, et dans le hall de la piscine.

            L'épreuve de Coetquidan est en fait un contre la montre individuel. Les départs sont donnés par vague de 16 triathlètes et les séries sont définies en fonction d'un temps d'engagement donné lors de l'inscription. N'étant pas mauvais nageur, je me retrouve dans l'antépénultième série, et ce détail aura son importance par la suite.

            Nous attendons dans les gradins, et regardons les premières séries de triathlètes nager. L'attente est assez longue, et je profite de ce temps pour me repasser dans la tête ce que je vais devoir faire lors des transitions, pour voir si je n'oublie rien. Et là, je me rends compte que j'ai complètement zappé de prendre mon bidon; j'essaie alors de téléphoner à ma compagne qui doit venir plus tard pour m'encourager, pour lui demander de me l'apporter. Malheureusement, elle arrivera trop tard, et ne pourra me faire parvenir mon bidon. Je n'aurai rien à boire pendant toute l'épreuve. Dammit!

            Arrive enfin mon tour. Je suis dans le premier couloir, le long du mur. Je vais poser ma serviette pour pouvoir la prendre en sortant de l'eau (ben oui, je vais pas sortir dehors tout mouillé, j'ai pas envie d'attraper la mort!). Le départ est donné dans l'eau, donc pas de risque de perdre mes lunettes lors du plongeon. Je pars en essayant de suivre la nageuse à ma gauche, mais rapidement, je me laisse distancer pour ne pas me cramer trop vite. Une fois les 350 mètres terminés, je suis quand même bien essouflé, et je suis content d'être le long du mur, car je n'ai pas besoin de me hisser par dessus le muret: je sors tranquillement par l'échelle! J'essaie de voir si je suis le dernier de ma série, mais à priori il en reste encore 3 ou 4 dans l'eau. Je prends ma petite serviette que je mets autour de mes petites épaules, et je sors en trottinant de la piscine. Arrivé à mon emplacement, je m'habille, et c'est là que je commence à perdre du temps. Enfiler un t-shirt avec le dossard accroché avec les épingles à nourrice, et un short, tout en étant mouillé, c'est déjà du sport. Plus les chaussettes, les chaussures et le casque, je dois bien rester 3 minutes dans le parc avant de pouvoir sortir.

            Donc je prends mon vieux vélo, avec les manettes de vitesses non indexées tout en bas du guidon, mode cyclocross, je marche jusqu'à ce que je crois être la sortie du parc et monte dessus. Et là j'entends quelqu'un qui me crie dessus de descendre du vélo: Qu'est-ce qui se passe? Qui me parle? Qu'ai-je fais? En fait, il fallait sortir du parc et marcher quelques mètres jusqu'à la ligne au sol avant de monter sur son destrier.

            Une fois ce petit incident passé, je suis enfin sur le vélo, et c'est là que débute réellement mon calvaire. Impossible de reprendre une respiration convenable, je suis rapidement dans le rouge; voire instantanément. Les quelques nageurs qui étaient sortis de l'eau après moi m'avaient déjà dépassé lors de la première transition, et je commence maintenant à me faire doubler par les nageurs de la série suivante. En fait, tous les nageurs qui sont partis après moi (environ une trentaine) me dépassent sur le circuit vélo, ce qui fait qu'avant la fin de cette partie vélo, je me retrouve tout seul sur la route.

            Une route que je trouve de plus en plus longue, avec sa succession de montée et de faux plat avec le vent de face. J'ai l'impression de ne jamais pouvoir récupérer, et ce n'est pas qu'une impression. Le fait de me faire doubler par des fusées n'arrange rien: je commence à avoir le moral dans les chaussettes, et les cuisses en feu. Heureusement les encouragements de ma petite famille venue me soutenir me mets du baume au coeur.

            J'entrevois la fin du parcours sous le crachin qui commence à tomber :'-(

            J'arrive dans le parc à vélos pour la deuxième transition, qui même si elle paraît moins compliquée, va me réserver une mauvaise surprise: je pose mon vélo, j'enlève mes chaussures, et au moment d'enfiler les runnings: MEGA CRAMPES!!! Je ne peux plus bouger, je tombe par terre! J'essaie de m'étirer, mais rien n'y fait. Il y a même un bénévole qui vient me secourir, et m'aide à me relever.

            A ce stade, je me dis que c'est cuit pour moi, que ce sera impossible de courir les 5kms qu'il me reste. Mais la présence de ma compagne et de mes enfants m'empêche de renoncer, tant pis si je dois faire le reste de la course en marchant (ce qui va en grande partie être le cas), je dois franchir la ligne d'arrivée.

            Et c'est donc partie tant bien que mal, clopin-clopant, pour la course (marche) à pied. Par moment, j'ai l'impression que les crampes se dissipent, mais dès que j'essaie d'aller un peu plus vite, elles réaparaissent rapidement et me rappellent à l'ordre: « Hé, mon gars! Il fallait t'entraîner un peu plus sérieusement! »

Il est vrai que ma préparation pour ce premier triathlon laissait un peu à désirer, notamment pour la partie vélo: seulement 1 ou 2 sorties.

            Et comme je suis toujours le bon dernier encore en action (si l'on peu dire ça), un bénévole en vtt me rejoint en guise de « voiture-balai ». J'en profite pour discuter avec lui pendant les moments ou je marche, c'est à dire une bonne partie des 5 kms. Car même si j'arrive à trottiner un petit peu, la moindre dénivellation positive est fatale.

            Je finis tant bien que mal, dans la souffrance, et en me jurant  qu'on ne m'y reprendrai plus, que le triathlon, c'était vraiment un sport de m....!

 

Bilan:

Temps natation + T1: 7min41s

Temps vélo + T2: 1h

Temps de course à pied: 31min55s !!!

Temps final: 1h40

et 2 jours de courbatures à plus pouvoir monter et descendre les escaliers sans ressembler à un papi.

 

            Bref, depuis j'ai participé à 3 autres triathlons sprint qui se sont bien mieux passés, et j'ai pris beaucoup de plaisir dans ces épreuves, malgré les souffrances.

            Aujourd'hui j'attends avec impatience le début de la saison 2013, pour continuer à progresser, et à m'améliorer sur mes points faibles. Je prends maintenant l'entrainement plus au sérieux, et j'attends le triathlon de Coetquidan de pied ferme. Je l'aurai ma revanche!

 


Mise à jour du 16/04/2013

Le Retour

Un an que j'attendais ce moment, un an que je ressassais ma cuisante déroute sur ce triathlon, et voilà enfin l'échéance arrivée. Cette fois-ci, je suis beaucoup mieux préparé: j'ai acquis une petite expérience, j'ai aussi du meilleur matériel (vélo, trifonction, chaussures...), et surtout la préparation hivernale a été un peu plus sérieuse, malgré une blessure au genou qui m'a empêché de courir pendant presque 3 mois.

Jour J: Les distances ont un peu changé par rapport à l'an passé, toujours 350m de natation, mais le parcours vélo passe de 25 à 15 kms. Et 5 kms de course à pied.
Arrivé sur place vers 8h30, je retire mon dossard, et 5 min de vélo (pas trop le temps de s'échauffer). Je rentre dans le parc à vélo et commence à préparer mes affaires. J'installe mes chaussures de vélos sur les pédales avec les petits élastiques comme je me suis entraîné à faire à la maison, pour pouvoir faire un première transition rapide, en enfilant les chaussures une fois sur le vélo. Ca sera mon premier test en course, et j'espère ne pas me péter la gueule! Je mets également mes runnings avec les fameux lacets élastiques dans le petit box à côté de mon vélo (détail qui aura son importance par la suite). Et mon bidon est bien sur mon vélo! Pas deux fois la même boulette!

Briefing de départ, je rentre dans la piscine, et j'attends ma série. Je suis dans la 4ème série. Cette année j'ai mis un temps d'engagement un peu moins élevé, j'ai pas envie de fermer le circuit comme l'an passé. Départ natation, je démarre tranquille et nage souple, en glisse: je veux pas m'asphyxier avant le vélo. Je sors de l'eau presque frais comme un gardon, et me dirige vers le parc.

Première transition: nickel! Tout se passe bien, je fais une transition impeccable, et j'arrive à enfiler mes chaussures sur le vélo très facilement. C'est parti pour 15 kms de vélo. Je démarre bien, il y a un peu de vent mais pas super fort donc pas trop gênant. Le circuit est le même sur les 7-8 premiers kilomètres, et je gère bien les successions de bosses. Je me fais doubler par quelques fusées, mais j'accroche bien quelques triathlètes. Je double un mec qui marche à côté de son vélo. Il a crevé: les boules. J'espère que ça ne va pas m'arriver. La fin du circuit est quand même un peu dur, mais je n'y laisse pas trop de plumes: mon compteur affiche une moyenne de 31,3 km/h.

 

Deuxième transition: Déchaussage nickel également, je cours jusqu'à mon emplacement, et là c'est le drame! Mes chaussures... ont disparu!!! Je n'en crois pas mes yeux! Je regarde partout mais ne les trouve pas. Je commence à jurer, quelqu'un a du me les prendre! Je jette mon casque par terre de rage, pour moi la course est terminée... La poisse!!! Le speaker (celui qui m'avait accompagné sur la partie course à pied l'an passé!) qui est tout près vient aux nouvelles. Je lui explique ma situation, et il semble bien embêté. Il fais des annonces pour qu'on me prête des chaussures pour que je puisse finir la course. Heureusement une âme charitable qui a fini la sienne me prête ses chaussures, et c'est reparti! Bilan de l'opération: facilement 3 min perdues dans le parc à vélo!

Sur la course à pied, avec ce coup au moral, je fais le job, mais sans me donner à fond. La fin du circuit est dure, et j'ai pas l'impression d'aller très vite. Je ferai pourtant mon meilleur temps de course à pied sur un triathlon.

 

A l'arrivée, j'ai les talons en sang à cause des chaussures, mais je suis quand même content d'avoir pu terminer. En racontant ce qu'il m'est arrivé, j'aperçois un gars avec mes chaussures. Je vais le voir et lui explique que les runnings qu'il a aux pieds ne sont pas les siennes, mais les miennes. Le gars s'en rend compte et se trouve un peu bête. Il s'excuse sincèrement, et m'explique qu'il a quasiment les mêmes: même couleur, même marque, mais pas les mêmes lacets. Il s'est trompé d'emplacement en arrivant dans le parc! Bon, il n'y a pas mort d'homme, et le principal étant que je les récupère. De toute manière je ne visais pas le podium! Enfin, avec 2min en moins sur mon temps final, je gagnais une dizaine de place, et surtout finissait devant mon collègue de boulot (et devant le gars qui m'avait pris mes chaussures!), ce qui était quand même mon objectif principal sur ce tri!

 

Bilan:

Temps natation + T1: 7'17"

Temps vélo + T2: 32'49" avec le temps perdu dans le parc avec mon histoire!

Temps course à pied: 25'13"

Temps final: 1h05'19"

De bonnes sensations de courses, quasiment pas de courbatures le lendemain. Tout ça me met en confiance pour la suite de la saison, en espérant qu'on ne me pique plus mes affaires!

Rendez-vous l'année prochaine!

 

P.S: Le lendemain, je fais un peu de vélo pour faire une petite décontraction, et paf je crève! Fais chier, mais heureusement que ça ne m'est pas arrivé la veille!

 

Par Olivier Y

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